À l’image de nos trajets et des paysages à perte de vue, le camping est dans le même esprit : 2 ou 3 camping-cars parsemés dans une immense vallée. Tranquilité assurée !
Notre première nuit – journée ? – dans notre cher Kuku, fut agréable malgré la pluie incéssante. Mon sixième sens m’a fait déplacer le véhicule avant de fermer l’oeil à l’arrivée des premières gouttes. Bonne idée car on n’aurait pas réussi à sortir de l’herbe au petit matin.
Ce qui fut très drôle, étrange et nouveau, c’est cette nuit, que l’on n’aura jamais vu ! On s’est couchés vers 23h avec plein jour et 2/3 fois durant la “nuit” je vérifiais en ouvrant le rideau et je ne voyais que du jour ! Il faudra re-vérifier tout cela lors d’une nuit blanche, en décalant nos horaires de trajets / dodos.
La pluie s’est calmée à notre réveil et nous avons repris la marche en avant vers notre prochaine étape. Les cascades Hraunfossar et Barnafoss.
Un peu d’histoire :
L’histoire qui suit explique le nom de la cascade, Barnafoss (la Chute des Enfants). Le jour de Noël, toute la maisonnée de Hraunsas s’était rendue à la messe, à l’exception de deux enfants, restés à la maison. Lorsque les gens revinrent de l’église, les enfants avaient disparu, mais leurs traces menaient à l’arche de pierre qui enjambait la rivière. Ils en étaient tombés et s’étaient noyés. La mère des enfants fit alors abattre ce pont naturel pour empêcher que d’autres ne connaissent le même sort.
C’était l’occasion de tester notre équipement multi-couches car le vent s’est levé et la pluie est revenue. Test concluant, même pas froid, ni mouillés ! Le débit était déjà assez impressionnant (80m3 / s) et peut être cinq fois plus important selon les saisons. L’eau de la cascade sortait de la terre par endroits, ce qui est assez fascinant.
Après cette petite halte, l’objectif principal est de monter dans la tête du “canard”, au Nord-Ouest de l’île, pour y passer la nuit et se réveiller avec des paysages nouveaux. Pour ce faire, c’est ma chérie qui a pris le relai et les commandes du Kuku. Et elle gère comme une cheffe !
La nature et les éléments qui se dévoilent progressivement sont déjà impressionnants, mais on se doute que ce ne sont que les prémices de choses encore plus exceptionnelles. L’Islande est faite ainsi, tous les 10/15 km, la vue change, les paysages changent de couleurs, de relief… On a traversé des champs de lave, des plaines gorgées d’eau, des cascades temporaires un peu partout, des vallées coupées en deux et j’en passe.
Un nouvel animal a aussi été identifié dans notre traversée de cette région : des sortes d’oies énormes avec des pattes noires. Ce qui saute le plus aux yeux, c’est la densité d’habitants au km2 proche de 0 : le vide, les grands espaces, les longues routes vides… c’est tellement plaisant à observer. Océane a même suggéré que les dinosaures auraient toute leur place par ici (si on plantait quelques arbres cependant).
Cette deuxième journée était essentiellement une journée de transit car nous avançons vers le nord de l’île avec une grande impatience. Le manque de visibilité aujourd’hui nous a motivé a faire un peu plus de route car la météo sera plus clémente demain. Nous avons vraiment été réconfortés dans notre choix de réaliser ce voyage de cette façon. Le sentiment de liberté est incroyable : avoir une cuisine à disposition, un lit dans le véhicule… Les pauses cafés, thés, soupes, pâtes, lecture, siestes à tout moment quand l’envie arrive, c’est génial !
Edit 20h28 : Sur notre route vers le nord-ouest nous venons de traverser un champ de volcans à couper le souffle. On est bien dans Jurassic Parc ! Les photos parlent d’elles-mêmes.
À demain pour de nouvelles aventures islandaises !
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