Sur la route pour le camping, on a de nouveau une grande chance car on croise un troupeau de rennes sauvages. Ils broutent les collines, on est stupéfaits, juste le temps de sortir l’appareil photo pour immortaliser ce précieux moment.
Les paysages s’ensuivent, tous aussi merveilleux et indescriptibles les uns que les autres.
Kévin a choisi le camping du soir. Il est tenu par un Islandais qui est né ici, et qui possède la ferme, dans sa famille depuis 4 générations. Il y élève des chevaux Islandais (dont la particularité est de posséder deux allures de plus que tout les autres chevaux du monde, car domestiqués pour courir sur la glace), et prête aux campeurs un terrain verdoyant face à la mer. Il nous explique parler plusieurs langues grâce aux voyageurs qui s’arrêtent ici depuis 20 ans ! Il n’arrivait pas à deviner d’où on venait, on a du préciser qu’on était français, et comme par magie il a repris instinctivement la discussion en français !
On visite le camping et on dit bonjour aux chevaux. On s’installe, il est rapidement tard mais le soleil lui, est toujours haut dans le ciel. On s’autorise quelques Gin tonic – on n’a pour l’instant pas vraiment osé, car ici quand on prend la route c’est tolérance 0, au risque de prendre une amende très salée -et on entame une partie de Yams en trois manches, j’en remporte deux !
1h30 du matin, il est temps d’aller dormir, et surtout de finir sur une victoire car la chance de Kévin n’aurait pas tardé à se réveiller.
En parlant de réveil, le notre a été très doux, aujourd’hui c’est une journée dans le Sud, et paradoxalement c’est la-bas que se trouve le plus grand glacier du pays et les mythiques lagunes glaciaires de l’Islande. Direction Hoffellsjökull, une langue glaciaire normalement accessible « facilement ».
Une heure plus tard – et 4 km seulement -, ainsi qu’après avoir croisé deux autres troupeaux de rennes, on arrive au glacier ! C’est gigantesque, il n y a personne, on s’arrête alors pour le repas, proche de cette langue de glace. Glacée, mais pas glaciale car il fait 20 degrés et plein soleil ! Pouvoir s’approcher d’un glacier en tee shirt ce n’est pas commun. Toutefois, l’Islande ne l’étant pas rien de surprenant là dedans !
Distance parcourue jusqu’à aujourd’hui: 1 900 kilomètres.
Prochaine étape de cette journée dans l’ère glaciaire : une lagune glaciaire qui se forme l’été, quand le glacier Vatnajökulspjödgardur commence à fondre… (ce n’est pas pour rien que l’Islande – Iceland – se surnomme pays de glace) une merveille de la nature dont la beauté est bien malheureusement accentuée par le réchauffement climatique. En effet, plus les années passent, plus le glacier fond avec le réchauffement, plus la lagune s’élargit et les icebergs qui se détachent du glacier sont massifs.
Cela reste un lieu d’une beauté rare, et j’aime penser que grâce à cette tragique beauté, les visiteurs en seront d’autant plus sensibilisés.
Les arches glacées formées par la fonte de l’eau qui constituent les icebergs, sont de véritables lieux d’amusement pour les phoques qui eux aussi, visitent cet endroit avec joie. Ils s’amusent à plonger dans l’eau, à en ressortir des dizaines de mètres plus loin, nous amusant aussi au passage !
L’ambiance givrée est accentuée par le vent presque polaire qui vient du cœur du glacier et qui emporte avec lui le froid arctique… 1 ou 2 kilomètres avant, il faisait encore 18 degrés! Raison pour laquelle Kévin était très sceptique sur la présence de la glace … Et une fois sur place, on a vite remis toutes les couches de vêtements possibles pour affronter ce refroidissement soudain !
D’où la nécessité et l’envie, à la fin de notre froide promenade, de s’arrêter manger une spécialité de la région : les humar. Ce ne sont pas des homards mais de petites langoustines pêchées exclusivement sur cette côte de l’Islande !
On choisit de la goûter façon hot dog : des langoustines justes poêlées, avec de la salade Iceberg, une sauce relevée, et des épices dans un pain allongé et brioché, saupoudré de crispy onion. Un délice !
On finit l’après-midi dans un parc naturel, avant de choisir le camping pour la nuit.
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