Phoques mastoc

Juste après les geysers explosifs, ça y est … on a officiellement fait le tour de l’Islande !
2539 kilomètres au compteur ! On a traversé quasiment toutes les régions (hormis la péninsule nord suite à notre petite panne de frein), admiré une multitude de paysages.

Cependant, nous avons encore deux jours entiers avec le Kuku. Pourquoi s’être hâtés de revenir au point de départ ? Tout simplement pour rattraper un petite erreur d’appréciation. En effet, au début de notre road-trip et de notre tour de l’Islande, nous n’avions pas tout les automatismes, ni les habitudes de la vie en van, et encore moins l’appréciation des distances et du temps qui passe… En conséquence, nous sommes allés un peu vite en besogne et nous avons loupé quelques autres curiosités de la péninsule du Snaeffeless.


J’en profite pour préciser qu’elle tient son nom de la calotte glaciaire qui culmine sur le Snaeffelessjokull, montagne enneigée dont s’est inspiré Jules Verne pour placer l’intrigue de son roman « Voyage au centre de la Terre ». Et en effet, cette péninsule que les islandais surnomme « La petite Islande » nous subjugue pas sa beauté.

Snaeffeless sud est recouverte d’un champ de lave qui s’étend sur des kilomètres

On s’arrête à une ferme qui propose aux campeurs de pouvoir s’arrêter et de profiter d’un grande cuisine, de douches…
Repas et direct au dodo après une courte visite de la ferme. Mine de rien on commence à rallonger nos nuits et à sentir la fatigue. Les programmes des différentes journées sont soutenus, les activités nombreuses et physiques, mais on s’amuse comme des enfants et on se régale comme si on redécouvrait la vie, donc on oublie tout !

La nuit passe vite, on se prépare et quelques minutes de route plus tard, un bain chaud naturel nous attends ! Malheureusement nous ne sommes pas seuls, on en profite pour repérer les lieux et tester l’infrastructure en plongeant nos mains !
L’eau est brûlante, de telle sorte qu’un tuyau a été installé pour refroidir un peu l’eau à sa sortie de la source. Le bassin est suffisant pour 4 personnes, et l’eau est claire ! Ça donne envie, on verra ça au retour lorsque l’on empruntera la même route pour rentrer sur la capitale.

Nous repartons pour la visite la plus importante de la journée … la plage de Ytri Tunga, la plage des phoques ! On espère qu’ils seront au rendez vous.
On longe la plage, et on les aperçoit au loin ! Ils président les lieux allongés étonnamment élégamment sur des rochers à l’allure inconfortable ! Ils s’amusent pourtant à prendre des poses improbables, un en forme de banane, l’autre n’a que la tête immergée, un ressemble même à s’y méprendre … à un missile !


Ils font craquer, et pour eux on traverse un pan de l’océan découvert car la marrée est basse, et jonché d’algues qui rendent le sol tellement glissant que nous avançons petit rocher par petit rocher.
Et gare à une imprudence, car ça ne pardonne pas ! Au bout d’un quart d’heure, les équilibristes que nous sommes parviennent à se hisser au plus près des phoques. Ils nous regardent droit dans les yeux, gigotent, sûrement flattés de voir que nous sommes ici rien que pour eux. Mon petit préféré – celui de la photo – ne nous quitte pas du regard et change de position toutes les minutes, il lève même la patte, comme pour nous dire salut ! Ce petit phoque a une sacrée bouille, son museau et son expression donne l’impression qu’il sourit en permanence! Très choupinou !
La marée haute interrompt ce magique moment et l’océan remplit la berge par vagues successives, on se « dépêche » de revenir entiers et secs sur la plage.
Encore une rencontre incroyable avec la faune locale dans son milieu sauvage et naturel. Décidément, on se croirait en safari depuis 8 jours – d’ailleurs, hier, on a de nouveau croisé un renard arctique.

Une petite vidéo de ce groupe de phoques

La prochaine halte nous mène vers une église, très esthétique car noire et blanche, on n’y reste pas longtemps car d’un commun accord et sur la même longueur d’onde : les curiosités et les sites touristiques provenant de l’activité humaine ne nous attirent pas plus que ça aujourd’hui.

Des assemblées régionales ont eu lieu dans cette Eglise

Les bidous crient famine, on doit absolument s’arrêter pour manger un bout.
J’improvise une sauce tomate avec des poivrons et oignons, cuissons des saucisses, crêpes au maïs, et on se fait des Hot-Jitas – Mi hot-dog, mi fajitas.

Bon appétit

Sur notre route, on s’arrête à la plage Djùpalòrssandur au large de laquelle un bateau a chaviré et s’est échoué, en 1948. Les marées hautes ramènent ponctuellement des morceaux de l’épave Épine GY 7.

Bateau = activité humaine donc on part. Direction la falaise aux oiseaux qui n’est pas très loin ! Kévin n’est pas très content car je veut m’approcher au plus près et il craint que je tombe dans le vide… j’arrive à négocier une approche volatile en rampant. Il y a une très grande colonie d’oiseaux des falaises qui nichent – et font c***- sur les falaises. Ca pue un peu, et Kévin a failli vomir.

On trouve une falaise moins escarpée et nettement moins dangereuse que j’ai le droit d’escalader – comme l’espace jeu des Macdo pour les enfants.

Cette péninsule est pleine de surprises, on s’arrête une nouvelle fois pour découvrir … des eaux turquoises et une plage de sable jaune ! Paradisiaque. On se baignerait presque ! On profite de cette halte pour faire une photo d’amoureux.

Le clou du spectacle arrive quand notre route s’arrête enfin. Nous sommes au bout du bout de la péninsule ! Nous escaladons un mur de lave figée et noire, pour observer la mer.

Incroyable de se dire que tout ça, c’est de la lave figée

Surprise, un phoque apparaît ! Petit test : je longue un peu l’océan de quelques mètres… sa tête réapparaît à l’endroit où je suis ! Kévin me rejoint, on réitère … définitivement le phoque et nous jouons à cache cache. Cette journée est une journée phoquière. Très émus par ce jeu et cette complicité, on choisit un endroit et on s’y assoit.

Petite tête qui nous observe


Autre particularité du lieu, c’est que c’est un passage clé pour les grands mammifères marins, et on peut les observer avec un peu de chance. Je scanne le large tout en gardant un œil sur notre ami le phoque. Ce dernier va sous l’eau, je me concentre sur l’océan … eh je crie « AILERON À TRIBORD !! » -non, en réalité je panique et je crie plutôt : «  LÀÀÀ ! LÀÀÀ ! YA UN TRUUUUC ! »
Kévin muni des jumelles confirme : il s’agit d’un bel aileron, l’aileron d’un requin pèlerin ! Encore une fois, nous sommes aux premières loges.

A gauche son aileron, à droite un morceau de sa queue !

Nous l’observons une demie heure, et nous poursuivons notre promenade à flanc de falaise…
Notre fin d’après midi s’arrête ici, avec une journée placée sous le signe de la nature dans son état le plus sauvage et de belles rencontres avec ses habitants.

Les photos

Commentaires

3 réponses à “Phoques mastoc”

  1. Énora Campillo

    Bibi phoque !!!! 🦭🤩🤩

  2. Sylvie André

    Mais vous avez vu la famille de foquy !!!! Quel endroit magique loin de toute humanité , c est un sacré road trip plein de surprises et de belles découvertes… je vous ressents émerveillés et comme des gosses à chaque seconde . Bisous les zamoureux …. l Islande est un magnifique pays ….. A demain pour de nouvelles aventures…

  3. Suss Nicole

    Coucou les chéris, encore une super journée avec un phoque tout mimi pour vous voler la vedette!!?😍ou pas, car on voit sur vos visages que vous rayonnez de BONHEUR!! 👏 super escapade et voyage réussi👌Attention de ne pas devenir trop ‘intrépides’!!! Les falaises sembles vraiment hautes et escarpées, et avec les marées….vous allez finir les fesses dans l’eau🤣🤣
    Bonne nuit bien mėritée après une journėe au plus prēs de la nature….ça doit ‘attaquer ‘un peu les organismes…mais bon…vous êtes en pleine fleur de l’âge👌
    😘😘😘🤗

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