Dernier jour de KúKú

Après une journée plus que parfaite, une soirée dans la même lignée ! Nous arrivons plus tôt que d’habitude à notre camping, que j’ai choisi un peu au hasard. Sur place nous constatons que c’est le même que le deuxième jour ! Nous avons la confirmation d’avoir fait la boucle complète. Ça tombe bien car c’était l’un de nos spots préférés.

La pression retombe et nous n’avons plus vraiment de but à présent, l’heure est à la détente. On lance une soirée Yam’s + Gin, qui finira en fous rires pour diverses raisons. Pêle-mêle : un high-kick de Océane dans son gin suite à un full, un vol plané de notre cher « Ostur » (fromage râpé sacré) qui nous a accompagné tout le long du voyage, un Yam’s du 1er coup de ma part et tous ces lancés endiablés dans notre poêle qui a servit de réceptacle. Effets sonores et loopings de dés garantis.

Le vent s’est levé et est plutôt vorace. Nous observons avec peine les gens désemparés dans leurs tentes de fortune et sommes satisfaits par toutes nos bonnes décisions. Ce voyage n’aurait pas été le même sans notre KúKú, nous nous endormons paisiblement entre nos 4 murs.

Pour finir en apothéose notre dernière journée en KúKú Camper, étant à Olafsvik, à environ 2h30 de la capitale, j’insiste pour retourner à la mer dans l’espoir de voir des orques, l’un de mes fantasmes marins. Ils sont les vrais patrons, ceux à la tête de la chaîne alimentaire de l’océan. Il s’agit de notre dernière activité avant de reprendre la route pour rejoindre la maison de tous les KúKú, que l’on doit rendre le lendemain matin.

Plein d’espoir et un peu stressés, on prend le cap de la haute mer vers 10h sur une plus grande embarcation, moins rapide et moins mobile, Laki Tour est la seule compagnie qui propose des sorties en mer dans cette péninsule. Un calendrier est affiché à l’entrée avec les différentes espèces vues ce mois-ci. Pour les orques, ils ont été observé quasiment tous les jours sauf les 10 et 15 juin.

Au bout de 10 minutes, 2 dauphins à bec-blancs escortent notre embarcation avec joie. C’est bon signe ! Un peu plus tard, des « ventilations » au large… une dizaine d’affilée, puis une énorme nageoire caudale : un cachalot ! Puis 2, puis 3. En anglais on les nomme des sperm-whale. Ils possèdent le plus grand cerveau du règne animal, en Islande il n’y a que des mâles. Les femelles restent tranquillement dans les eaux chaudes au niveau de l’équateur. Malheureusement une fois leur souffle repris, contrairement aux baleines, ils peuvent rester 1 à 2h au fond. On les aperçoit donc d’assez loin le temps des premières douces approches.

Les records de plongée de cette espèce sont de l’ordre de 2km. Ici le fond n’est que de 350m maximum, on garde espoir qu’ils remontent et on continue à scruter partout jusqu’à se donner le tournis et imaginer des baleines mirages.

À force d’acharnement et avec un brin de chance, un bébé cachalot insouciant remonte en face du bateau ! On a le temps de voir sa frimousse bien carré et sa queue. À son apparition, je glisse et tombe sur le quai avant, tel un poisson capturé j’ai du mal à me relever. Quant à Océane, elle est relativement pâle et expérimente son premier mal de mer. Il y a une première à tout !

3h plus tard on rentre bredouilles d’orques, avec une pointe de déception, vite dissipée. L’océan n’est pas un zoo, c’est rassurant de savoir qu’ils peuvent se cacher et se montrer quand ils le souhaitent. Aucun sonar n’est utilisé et aucun appât n’est jeté à l’eau.

Merci pour l’animation !
Longue vie à toi, baby cachalot !

Fatigués, avec un pincement au cœur, mais heureux et fiers de notre épopée, nous devons à présent prendre la route vers la capitale. Sans oublier le ménage et la remise en beauté de notre maison sur roue. Nous allons atteindre le kilomètre 3000, en 10 jours, dont le quart sur des sentiers et le reste sur des routes limitées à 70 ou 90.

On savoure nos dernières heures de route avec KúKú qui sont à l’image du voyage, tantôt calmes et paisibles, tantôt animées et en musique, tantôt les yeux rivés dehors. Encore quelques pauses casse-croûte, encore quelques moutons, chevaux, sternes arctiques (pardon de les avoir appelé mouettes précédemment), quelques volcans et montagnes…

Rendons hommage à notre KúKú, sans qui tout cela n’aurait pas été possible. Il s’agit d’un énorme coup de cœur, nous fourmillons déjà d’idées de destinations futures et sommes déjà impatients de repartir en road-trip. On lance alors la musique « Dernier jour de Disco » de Juliette Armanet, qu’on remixe en Dernier jour de KúKú.

Une vue que l’on ne peut qu’avoir avec un KúKú.

Comme un signe, l’Islande en grande poétesse, décide de tirer son rideau à ce moment là. Un épais nuage de brouillard envahie la vallée et la visibilité est quasiment nulle. Circulez, vous avez tout vu – ou presque.

Clap de fin du road-trip, l’Islande baisse le rideau.

Sans regrets, la boîte à souvenirs chargée d’innombrables images, nous nous dirigeons vers quelques jours de vacances bien méritées dans un hôtel de la capitale. Nos organismes ont besoin de repos ! Nous comptons aussi nous doucher 3 fois par jour et profiter de cette eau incroyablement pure.

Place à la culture, la gastronomie, les bars, la fête, un lit un vrai, une salle de bain privée. L’idéal pour atterrir et revenir sur Terre.

Nous sommes des vagabonds caméléons, le nouveau mode sera activé demain.

Les photos

Commentaires

4 réponses à “Dernier jour de KúKú”

  1. Suss Nicole

    Nos vagabonds camėléons l’ont bien mérité leur w end repos dans la capitale !!!
    Quel beau couché de soleil😍😍 la tête pleine de souvenirs le retour vers la civilisation va être compliqué..,,mais que de MAGNIFIQUES souvenirs, quel merveilleux voyage!!! Ce qui est pris ,est pris, dans la vie!!! Et cette escapade restera à jamais un pur moment de bonheur partagé par nos deux amoureux!!!
    Bonne nuit😘😘😘🤗

  2. Sylvie André

    Un peu triste de ne plus voir votre si joli kuku et dommage pour les orques mais comme Kévin l écrit si bien c est rassurant de savoir qu ils peuvent encore être tranquilles …. Bizarrement je suis déjà nostalgique de vos écrits et photos de cette nature indomptable. Demain sera un autre jour plus citadin , plus festif , bisous les zamoureux à demain …

  3. Aïcha

    Coucou, j’espère que vous allez bien. On vous remercie infiniment d’avoir partagé avec nous, votre voyage, époustouflant. On a reçu la carte postale, pour une fois elle est arrivée avant vous…🤣🤣🤣

    1. Océane

      Coucou la MLI !
      Très contente de savoir que vous nous avez suivis aussi assidûment !
      Deux articles vont encore débarquer, avant que nous ne revenions … et oui, le départ approche !
      💙❤️
      Pleins de bisous à l’équipe, j’ai enfin réussi la mission carte postale ! Il aura fallu pour ça, partir près du pôle nord ! Incroyable.
      Des bisous encore et encore ! A très bientôt 🌱

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